mardi 19 août 2008

REAL ESTATE- ALGERIA

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Algérie: 43 morts dans l'attentat le plus meurtrier depuis huit mois
Il y a 9 heures
ALGER (AFP) —
Un attentat suicide contre une école de gendarmerie des Issers, à l'est d'Alger, a fait mardi 43 morts et 45 blessés, le bilan le plus meurtrier des attaques perpétrées ces huit derniers mois en Algérie et attribuées aux islamistes.
Selon le dernier bilan provisoire, alourdi, du ministère de l'Intérieur, 42 civils et un gendarme ont été tués, tandis que 32 civils et 13 gendarmes ont été blessés lors de cet attentat qui n'avait pas été revendiqué mardi en fin d'après-midi.
Selon des témoins joints par l'AFP, un kamikaze a dirigé sa voiture chargée d'explosifs contre la porte d'entrée principale du bâtiment, où des candidats universitaires attendaient l'appel pour participer à un concours d'entrée à cette école de formation de gendarmes des Issers, à une soixantaine de kilomètres d'Alger.
La façade de l'école soufflée, des arbres arrachés, les vitres volées en éclats de magasins, les décombres de maisons effondrées, témoignaient de la puissance de l'explosion, qui a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde et qui a creusé un cratère de plusieurs mètres de diamètre, selon des témoins.
Le bilan de cette attaque est plus lourd que celui du double attentat suicide perpétré le 11 décembre à Alger contre le siège du Conseil constitutionnel et deux bâtiments de l'ONU qui avait fait 41 morts et avait revendiqué par la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Baqmi, ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat - GSPC), une branche de la nébuleuse terroriste d'Oussama Ben Laden.
Le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, s'est rendu en hélicoptère sur les lieux où les corps déchiquetés de plusieurs jeunes candidats gendarmes étaient ramassés rapidement et enveloppés dans des couvertures avant d'être placés dans des ambulances. "C'est un acte commis contre les Algériens", a déclaré M. Zerhouni à la presse.
Quelques heures après l'attentat, le fondateur et ancien chef du GSPC, Hassan Hattab, a de son côté appelé les islamistes du maquis et ceux qui seraient tentés de les y rejoindre à "renoncer à la lutte armée et rendre les armes".
Cet attentat survient après une embuscade tendue dimanche par des groupes armés islamistes contre un convoi des forces de l'ordre à Skikda (est) à l'issue de laquelle huit policiers, trois militaires, un civil et quatre islamistes ont été tués, selon les journaux Le Quotidien d'Oran, Liberté et L'Expression. Une dizaine de membres des forces de l'ordre ont également été blessés selon la presse.
Jeudi, le commandant du secteur militaire de la région, le colonel Abdelkader Yamani, avait été tué dans une embuscade dans la même zone montagneuse surplombant la ville de Skikda, à 350 km à l'est d'Alger.
Douze islamistes avaient été tués dans une embuscade tendue par les forces de sécurité près de Beni Douala, en Kabylie (110 km à l'est d'Alger), dans la nuit au 7 au 8 août, en réponse à une attaque islamiste contre le commissariat des renseignements généraux à Tizi Ouzou qui avait fait le 3 août 25 blessés.
Cette recrudescence des attentats islamistes est attribuée par la presse algérienne et des experts de la lutte contre le terrorisme à la volonté des "émirs" (chefs islamistes) d'étendre leurs activités au-delà d'un "quadrilatère de la mort" formé par Alger, Boumerdes, Bouira et Tizi Ouzou (est), afin de desserrer l'étau de l'armée sur leurs groupes retranchés en Kabylie.
La présidence française du Conseil de l'Union européenne (UE) a "très fermement" condamné les derniers attentats en Algérie et réaffirmé son soutien aux autorités algériennes "dans leur lutte contre le terrorisme".
De même que Rome, Berlin et Madrid, le président français Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande vigueur" ces attaques parlant de "violences barbares et aveugles

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Une réalité de tous les jours

Le vieillissement du patrimoine à Alger est une réalité indéniable.
Et pour cause, une massive et violente opération de démolition de quartiers entiers est actuellement de mise dans plusieurs endroits de la capitale.dimanche 28 mars 2004.
Déclarés insalubres par les experts du CTC, ces espaces d’Alger qu’il faudrait aujourd’hui complètement effleurer devront interpeller la conscience des dirigeants (et pourquoi pas celle du futur président de la République !) sur l’urgence d’une mise en oeuvre d’un plan d’« urbanisme novateur ». La plupart des immeubles de la métropole algéroise sont dans un état de délabrement avancé par notamment, leur vétusté avérée.
Ce fait parle de lui-même en beaucoup d’endroits à Alger. une réalité visible dans plusieurs quartiers. On peut citer ceux des Annassers, Belcourt, Hassiba Ben Bouali, Meissonnier, Bab El Oued, La Casbah...etc. Littéralement, ce sont tous les immeubles du Front de mer qui nécessitent une politique de réaménagement et d’urbanisme. Alger, la ville symbole d’une société qui a su résister pendant 130 ans au colonialisme, sauvegardant jalousement sa propre personnalité, ses moeurs et son indépendance, exprime aujourd’hui le besoin de voir son patrimoine immobilier rénové et réhabilité dans les plus brefs délais. Elle parle à la place de sa population qui assiste anesthésiée à une triste réalité de tous les jours.
Un patrimoine historique, architectural et urbain
Alger est surtout le témoin et le cadre physique d’une culture et d’une manière de vivre. Le propos n’est pas ici de faire une histoire événementielle de la capitale, mais de souligner à quel point son histoire urbaine, sa vie sociale nous sont encore mal connues. Or, c’est précisément l’évolution de la ville, de son tissu urbain, de son architecture et de son organisation qui peuvent servir de support à un projet de sauvegarde.
La mainmise sur la ville d’Alger en 1830 d’un pouvoir colonial, à la culture et aux intérêts différents, marque l’arrêt de l’évolution propre de la ville musulmane. Les modifications et transformations qu’elle va subir seront autant de rupture brutale et ce, jusqu’au début du 20e siècle, lorsque les investisseurs opteront pour presque exclusivement pour de nouvelles extensions. Commence alors pour l’ancienne cité le long processus de dégradation, un phénomène qui se traduira par un surpeuplement et une ségrégation sociale des plus manifestes.
Le territoire de la ville ancienne est alors partagé en trois arrondissements administratifs :
Au premier arrondissement est attribué le quartier de la Marine (17,4 ha) dit aussi de l’ancienne Préfecture. Dans ce quartier au tissu ancien avec quelques voies élargies et bordées de hauts immeubles européens, une forte proportion de maisons anciennes subsistaient. Sa population fut européenne jusqu’au début du siècle dernier, puis remplacée petit à petit par des ruraux demandeurs d’emploi.
Au second arrondissement dit de « La Casbah » est attribué le « Djebel » soit la ville haute. D’un tissu urbain et d’une architecture peu modifiés, ce quartier a été progressivement réapproprié par la population musulmane qui s’y replie jusqu’à l’indépendance.
Au troisième arrondissement, le reste de la Médina, zone commerciale par excellence, malgré les grandes percées de la rue de la Marine, Bab-Azzoun, de Chartres, de la Lyre, Randon, de la place de Chartres et du Gouvernement, cette zone garde beaucoup de son parcellaire et de ses structures porteuses d’origine. Les Israélites s’y maintiendront, les Européens étant depuis 1900 progressivement remplacés par des ruraux.
Ces trois arrondissements sont en 1926 les plus surpeuplés d’Alger. Et les seuls investissements qui y seront faits à partir du début du siècle dernier seront uniquement des investissements municipaux : écoles, habitations bon marché... C’est avec le « plan d’embellissement de la ville d’Alger » commencé vers 1926-30, que la ville ancienne connaîtra ses derniers rebondissements. Ce dont nous héritons aujourd’hui.
S’il est vrai que la ville d’Alger a subi de fortes agressions externes, l’identité de la vieille ville est toujours bien reconnaissable. De sa silhouette, de son portrait toujours si important pour les villes maritimes, elle a gardé les grandes masses. Il y a aussi, et surtout, toutes ces maisons inscrites dans leur contexte d’origine qui, malgré les phénomènes de dégradation, représentent un formidable patrimoine architectural.
De la qualité de leur construction, de l’ingéniosité des solutions trouvées aux contraintes (de site, de climat, d’hygrométrie, de matériaux, de technologies, d’exiguïté) de leur adaptation à un certain mode de vie, de l’art de leurs constructeurs qui ne réside pas que dans le décor, des
leçons restent à tirer pour l’avenir.
Les grands projets européens

Le plan d’embellissement de la ville d’Alger élaboré en 1926 avait pour principal raison d’être la commémoration du « centenaire de la colonisation ». Pour sa conception, il a été fait appel à d’imminents architectes européens d’une grande renommée en cette époque, comme le fut le célèbre architecte Le Corbusier. Il était question dans le plan d’embellissement d’une démolition massive allant du quartier de la Marine jusqu’à l’actuelle Place des Martyrs. Aujourd’hui, la majorité des immeubles bâtis dans cet espace (NDLR, la Place des Martyrs), tels le Trésor public, la Casoral, les PTT, trouvent leur conception première dans ce plan qui remonte au début du siècle dernier. Le plan d’embellissement de la ville d’Alger n’a pas été mis en oeuvre dans sa totalité, en raison, croit-on savoir, de « la vision futuriste » de son initiateur, en l’occurrence l’architecte Le Corbusier. Ce dernier était militant de l’Unité populaire, un mouvement communiste, qui a connu son triomphe en France en 1926-30. Le Corbusier n’a pas achevé la réalisation du plan d’embellissement de la ville d’Alger du fait de son engagement anti-colonialiste.
En 1948, un autre plan d’urbanisme et d’aménagement de la ville d’Alger a été initié par l’architecte Pouillon. Dans le cadre de ce plan, plusieurs cités ont été réalisées. L’on peut citer entre autres, la cité Diar El Mahçoul, Diar Essaâda, la cité Concorde de Bir Mourad Raïs et le quartier Climat de France à Bab El Oued. Le plan d’urbanisme élaboré (en 1948) pour le gouverneur général de l’Algérie coloniale a réuni tous les éléments nécessaires pour la création d’une capitale.
Le retour du général De Gaule au pouvoir de la France en 1958 a renvoyé aux calendes grecques le « plan d’urbanisme » car le général avait lui aussi un plan d’aménagement dans sa tête. C’était le fameux plan de Constantine de 1958 qui avait prévu pour Alger, la réalisation de grandes cités d’habitation destinées aux « indigènes ». Le plan de Constantine a été réalisé dans la précipitation. Et dans la foulée, on a assisté à la naissance de plusieurs cités telles que Diar El Afia (Les Annassers), Diar Echems, El Bahia (Kouba). Beaucoup de ces cités ont été réalisées dans l’urgence au profit des populations « indigènes ». L’objectif de De Gaulle à travers le plan de Constantine était d’affaiblir le FLN de l’époque via notamment des actions économiques et sociales.
Au lendemain de l’indépendance
A la veille de l’indépendance, la population d’Alger était approximativement de l’ordre de 400.000 habitants. Au lendemain du départ des colons, les Algérois habitant la Casbah ont occupé les logements laissés vides par les Européens. Le premier gouvernement de l’Algérie indépendante n’a pas jugé utile d’adopter une politique de construction d’habitations dans la capitale. Sa préoccupation première en la matière, c’était de rebâtir les villages ruraux détruits par la guerre.
C’est l’équipe du Comidor (le Comité permanent d’études, de développement, d’organisation et d’aménagement) qui, au cours des années 1970-72, a pour la première fois, posé les bases d’une action visant à sauvegarder l’ensemble de la Médina en tenant compte de tous les problèmes socio-économiques de l’intégration dans la ville contemporaine, de l’objectif d’une mise en valeur globale et en inscrivant cette action dans la problématique du développement et de l’aménagement d’Alger. Ce travail s’acheva par un séminaire sur « la rénovation des quartiers historiques au Maghreb », organisé en 1972 sous la tutelle du défunt président, Houari Boumediène.
Le discours d’ouverture du séminaire prononcé par le Dr Ammimour, en sa qualité de secrétaire général de la présidence et président du Comidor à cette époque, soulignait l’importance que revêt pour la vie d’une nation « la sauvegarde consciente de son patrimoine historique tant pour les populations qui y habitent que pour les générations futures ». Le Comidor a, en effet, élaboré une stratégie pour le développement d’Alger aux horizons de l’année 2000. Cette stratégie a donné naissance au plan d’orientation général (POG). Ce plan a pris en considération la construction d’une capitale d’environ trois millions d’habitants. Les concepteurs du POG qui ont accordé la primauté à la construction de logements ont aussi pris en considération la nécessité d’une stratégie d’équipements. Parmi ces derniers réalisés dans le cadre du POG, la modernisation du réseau routier, notamment la Rocade sud reliant Ben Aknoun à Dar El Beïda, l’autoroute de l’Est (El Hamiz - Bab El Oued), la réalisation du complexe du 5-Juillet ainsi que plusieurs pénétrantes à Oued Ouchayeh, les Annassers, Champ de Manoeuvres et Frais-Vallon. A noter au passage que les réalisations attribuées au Comidor ont rencontré un grand nombre de difficultés opérationnelles.
Les ateliers du Comidor n’ont pu être nantis ni de personnel, ni de moyens matériels, ni de statut autonome qu’une entreprise de cette envergure nécessite. Les autorités étaient conscientes de la complexité de l’opération et du grand nombre de difficultés rencontrées. Ces mêmes autorités, en tenant compte de l’aggravation de la situation, sollicitèrent par la suite, l’assistance de l’Unesco. En revanche, les obstacles d’ordre juridique et organisationnel n’ont pu être écartés. L’assistance de l’Unesco ne s’appuyant pas sur un dispositif légal et administratif cohérent, presque toutes les actions souhaitées ont été rendues inopérantes. La crise du logement était en cette fin des années 70 particulièrement aiguë dans la capitale. La création en 1977 du ministère de l’Habitat a abouti pour la première fois en Algérie à la reconnaissance du droit au citoyen d’avoir un logement conformément aux orientations de la Charte nationale de l’année d’avant (1976). La première préoccupation du ministère de l’Habitat a été la réalisation de quelque 100.000 logements en l’espace d’une année dont 15.000 dans plusieurs périphéries d’Alger, Bab Ezzouar, Garidi, Mohammadia et Château- Neuf.
A l’orée des années 80, plus précisément en 1984, le plan d’urbanisme directeur (PUD) élaboré sous le gouvernement de Chadli, a opéré la reconversion des terrains agricoles en des lots de construction. « Le PUD a permis toutes les déviations ainsi que l’accaparement des terrains », témoigne aujourd’hui un architecte universitaire. Il ajoute que jusqu’à présent, « les autorités ont du mal à mettre en place une politique censée organiser le cadre de vie et non pas uniquement assurer le gîte ». « L’aspect gestion, entretien et confort sont totalement exclus de la démarche des autorités », a-t-il expliqué.
Délabrement
La cause fondamentale du délabrement des habitations à Alger est l’absence totale d’une prise en charge du patrimoine immobilier. La loi 81-01 portant cession du patrimoine immobilier a vu la disparition de la fonction de concierge et autres syndics d’immeubles. Cette loi n’a pas permis la poursuite des actions élémentaires d’entretien. Ajoutez à cela, la faculté d’user et d’abuser de tout type de transformation que le citoyen a apporté au patrimoine devenu une propriété privée en l’absence totale des autorités. Le patrimoine immobilier d’Alger est en danger. Ce patrimoine se trouve actuellement dans une fragilité qui risque, à la moindre secousse tellurique, de connaître une catastrophe.
Ameziane Mokrane, L’expression

mercredi 13 août 2008

immobilier en algerie

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De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad

Des propriétaires d’agence immobilière de Tigzirt, sur la côte kabyle, n’oublieront pas de sitôt la saison estivale qui s’achève vu les déceptions nombreuses et successives qu’elle a suscitées depuis le début de l’été particulièrement pour la location d’appartements et de villas et l’affluence des estivants de façon générale.
Cela en sachant qu’il est impossible d’établir pour le moment une liste des locations proposées au public durant les trois mois de l’été en raison de l’apparition du phénomène du contrat verbal de particulier à particulier dans les villages et villes de la Méditerranée.
«C’est la disette», résume, dépité, Ferhat, jeune gérant d’une agence immobilière à quelques centaines de mètres des principales plages tigzirtoises.
Il affirme que l’été a débuté très mal avec une demande de location «très faible» comparée à celle de la saison dernière.
Ici, inutile de s’étonner quand on apprend qu’un hôtel de Tigzirt haut standing réputé pour son professionnalisme n’a enregistré les deux jours du week-end dernier que… trois clients dont l’un avait le matin même émis le vœu de partir alors qu’il avait auparavant souhaité profiter de la mer en famille au moins pour une petite semaine, selon l’aveu du patron de l’établissement. Ferhat tente d’expliquer cette mauvaise passe en essayant de se convaincre d’abord lui-même de ses propres arguments :
«Je ne peux pas dire qu’il n’existe pas de demandes de locations de villas et d’appartements mais c’est vraiment en deçà de nos attentes surtout que les autorités locales ont fait des efforts cette année pour donner un meilleur visage de notre ville, en ce qui concerne l’hygiène et la sécurité, mais que voulez-vous, c’est bientôt le Ramadhan. Les gens font des économies, le faible pouvoir d’achat touche de nos jours presque tout le monde, on se dirige tout droit vers une société sans classe moyenne, le pauvre et le riche, c’est vraiment regrettable !» dit-il en soulignant les «tracasseries» liées à la location d’appartements et villas pour des particuliers. Il déclare à ce sujet que «les locataires saisonniers ne respectent souvent pas le contrat de location ; vous avez par exemple quelqu’un qui se présente pour louer un F3 pour sa petite famille et au bout milieu de son séjour vous constatez qu’il loge toute sa famille, sa belle-famille, ses amis avec tous les inconvénients et les désagréments que ça cause dans le voisinage de l’appartement. Et le propriétaire ne reste pas dans ce cas les bras croisés».
L’autre paramètre dissuasif entré dans toutes les prévisions des propriétaires est celui de la situation sécuritaire instable qui prévaut dans la région depuis le début des années 1990 jusqu’à nos jours.
Celle-ci s’est dangereusement dégradée ces dernières années, au moment où des régions du pays plus exposées au phénomène du terrorisme et autrefois infestées de maquis terroristes commencent à reprendre un cours de vie plus ou moins normal. Les deux derniers attentats kamikazes des 3 et 10 août derniers contre respectivement la sûreté des RG de Tizi Ouzou et un poste de contrôle sur une plage à Tigzirt ainsi que l’élimination le 7 du même mois de 12 terroristes à Beni Douala parmi lesquels figureraient «des responsables du GSPC», confirment cette tendance dangereuse qui prédomine en Kabylie.
«L’insécurité, c’est un argument imparable qui nous laisse bouche bée devant nos vis-à-vis ; il y a beaucoup de gens aisés de Tigzirt qui habitent Alger et qui aimeraient bien passer quelques jours de vacances chez eux mais ils changent d’avis rien qu’en entendant tout ce qu’on raconte sur les mauvaises surprises qui pourraient les guetter sur la route de Tigzirt», affirme un résidant. Cela dit, il ne faudra pas négliger que les tarifs des diverses locations ne sont pas pour appâter les éventuels clients. Ferhat propose des villas situées entre la ville de Tigzirt et Sidi Khaled (à environ 7 kilomètres à l’est de Tigzirt) à des prix qui varient entre 250 000 et 10 000 dinars ; des sommes hors imagination pour le commun des Algériens. Un propriétaire d’un grand immeuble au centre-ville propose des appartements à 3 000 DA/ jour. Toujours loin du compte du fonctionnaire ou du simple travailleur.
Un homme d’un certain âge note qu’à ce prix «il vaut mieux aller dans un hôtel de luxe de Tigzirt en demi-pension avec en moyenne 4 500 DA jour, c’est plus confortable et la qualité du service est impeccable».
Des palabres qui n’améliorent en rien la qualité du tourisme dans la belle région qui s’enlise dans la pauvreté et l’insécurité.
L. S
journal quotidien: la tribune